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Une expédition photographique en Egypte

Une expédition photographique en Egypte

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Jour #4

Pour ne pas perdre encore un précieux jour, nous décidons de tenter de photographier sans autorisation pour la journée et de faire avancer notre dossier à distance. Nous partons de bon matin et mettons le cap sur les Pyramides ; Gamal, le chauffeur de taxi croisé par hasard et qui nous y conduitest francophone.

A Gizeh, l'entrée du site est ceinturée de hauts murs ; nous trouvons un responsable local à qui nous montrons notre matériel, expliquons notre démarche, mais qui ne nous laisse pas passer. Nous devons reprendre la voiture pour accéder à une autre entrée. Arrivés à cet endroit, le second responsable rencontré nous demande une somme de 1000 LE pour nous laisser passer et menace de jeter notre chauffeur en prison s'il nous trouve sur le site avec le matériel. Nous ne pouvons donc que visiter le site des Pyramides en laissant la chambre photographique dans le coffre du taxi. La lumière est assez crue mais une petite brise me rappelle que nous ne sommes qu'en mars. Les blocs de pierre, les masses ainsi assemblées restent malgré tout impressionants à notre petite échelle humaine.

Nous quittons le site pour nous diriger vers Saqqarah ; la route est bordée de palmiers se balançant au gré du vent. Nous arrivons sur un premier barrage de policiers, nous sommes obligés d'ouvrir les valises photographiques. Nous passons enfin, sans être assurés de pouvoir accéder au site, plus loin. Après avoir acheté nos tickets d'entrée, nous arrivons à l'accueil du site, où nous expliquons notre démarche de chercheurs. Les gardes sont compréhensifs et nous demandent simplement de payer une taxe pour l'utilisation d'un trépied ; nous pouvons alors franchir l'entrée du site avec notre matériel, avec un plaisir non dissimulé. Un nouveau trouble-fête s'immisce alors dans nos prises de vue : le vent se lève et devient vraiment gênant, le sable très fin s'engouffre un peu partout et le matériel commence à en pâtir : la rotule de mon trépied se bloque. Malgré tout, les photographies réalisées à Saqqarah nous remontent un peu le moral.


Prise de vue ventée de la pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah.


Autre prise depuis le complexe funéraire de la pyramide à Saqqarah.

Après un rapide pique-nique, nous partons pour le site de Dahchour, malgré l'heure assez tardive. Entretemps, n'ayant pu joindre par téléphone mes correspondants de la BnF en France, j'ai obtenu l'aide d'Olivier afin de demander une lettre de recommandation dans les plus brefs délais. Arrivés à Dahchour, il est malheureusement impossible de photographier à cause du vent trop puissant. Dépités, Georges et moi nous engouffrons dans les entrailles de la pyramide rouge, seule pyramide visitable du site. L'expérience y est impressionnante... ainsi que l'air saturé de vapeur d'ammoniac !

Sur le chemin du retour, les champs de palmiers bordent la route, le vent y est plus calme. Nous descendons du taxi pour réaliser une vue de ces arbres très photogéniques. Les enfants des environs sont intrigués et, après la prise de vue, nous les invitons à regarder sous le voile l'image inversée sur le dépoli.


Sur la route du Caire, Olivier nous confirme en soirée que la BnF se charge de transmettre la lettre de recommandation auprès du conseiller culturel de l'ambassade de France au Caire. Mr. Denis Lebeau pourra alors transmettre le dossier complet au membre du CSA compétent.

Nous passons une très bonne soirée tous ensemble en compagnie de notre ami Waguih, animés d'une prudente confiance. Nous commençons à développer assez tard, et ne terminons les épreuves que dans la nuit, à plus de 3 heures.