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Une expédition photographique en Egypte

Une expédition photographique en Egypte

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Jour #2

Ce matin le temps n’est pas propice aux prises de vue : le khamsin, ce vent de sable sec et chaud souffle sur la capitale. Fort heureusement il ne se manifestera plus les jours suivants. De toute manière, nous ne sommes pas encore opérationnels pour les prises de vue car nous n’avons pas encore toutes les chimies nécessaires. J’ai emporté par précaution une petite quantité de chimies dans mes bagages, mais il n’était pas possible d’en prendre plus car cela est interdit. Sur place, un collègue d’Olivier doit nous faire livrer une partie des chimies manquantes, tandis nous devons prendre rendez-vous pour obtenir les derniers éléments auprès d’un contact cairote. En effet, par l’intermédiaire du responsable du service de restauration de documents de la BnF, j’ai fait la connaissance de Waguih, cairote de longue date qui a eu la gentillesse de nous accorder un peu de temps pour nos prises de vue au Caire mais également de rechercher pour notre procédé les quelques chimies restantes. Sans son soutien constant tout au long de notre séjour, nos difficultés auraient été encore plus insurmontables…


En fin de matinée nous rencontrons un membre du bureau de presse de la télévision nationale afin d’obtenir les fameux permis de photographier. Je n’obtiens qu’un laissez-passer incomplet pour les mosquées du Caire ; on m’indique de me rendre au Conseil Suprême des Antiquités (CSA) afin d’obtenir les documents relatifs aux temples égyptiens. Je suis assez surpris, mon contact de l’ambassade d’Egypte en France ne m’avait pas indiqué cette nouvelle formalité.

En milieu de journée, nous nous trouvons à côté du musée du Caire pour attendre Olivier et nous décidons avec Laurence de visiter en coup de vent les salles où se trouvent les différents éléments de la tombe de Toutankhamon. Dans ces salles poussiéreuses flottent une atmosphère surannée et l’on pourrait penser que ce vieux musée n’est en fait qu’un immense tombeau venant tout juste d’être découvert. Les trésors qui s’y trouvent me font tourner la tête.

Quelques temps après, nous découvrons avec Olivier le célèbre quartier du Khân el Khalili, dans lequel nous nous enfonçons avec plaisir. Le grand souk est une source de dépaysement infini. Nous visitons plusieurs mosquées, et du toit de l’une d’entre elles je retrouve une certaine ressemblance avec le point de vue d’une photographie de du Camp.

En soirée, nous faisons la connaissance de Waguih à son domicile, nous évoquons le contretemps rencontré avec les autorités égyptiennes et nous récupérons les dernières chimies. De retour au « laboratoire », nous pouvons enfin sensibiliser nos premiers papiers cirés. Les 8 exemplaires sont placés dans des châssis 20x25, nous pouvons ainsi les transporter sans craindre de les voiler.