Jour #1

Traversée agréable de la Méditerrannée par un vol Egyptair. Nous lisons le Progrès Egyptien et c'est déjà une atmosphère proche-orientale à bord, la majorité des passagers étant originaire d'Egypte. Dans cette aventure, je suis accompagné de mon ami Georges, consultant en conservation préventive et ancien restaurateur de photographies et de sa femme Laurence, restauratrice d'estampes et de supports tout type qui a eu la gentillesse de nous accompagner pour notre première semaine au Caire.

Arrivée à l'aéroport tard dans la soirée, 28°C, nous respirons enfin la poussière et la pollution du Caire. Je m'étais entendu avec l'ambassade d'Egypte en France afin de faire passer sans encombre la chambre photographique Sinar à travers la douane égyptienne. En effet, l'Egypte n'a pas adhéré à la Convention ATA des pays européens, ce qui ne simplifie pas l'importation temporaire de matériel professionnel. A l'aéroport, nous sommes attendus par un membre du bureau de presse de la télévision nationale qui nous aide à nous procurer un visa et nous met en relation avec un collègue des douanes. Nous ouvrons pour la première fois les lourdes valises de rangement de la chambre photographique démontée, nous expliquons en quelques mots d'anglais notre projet de recherche à but non lucratif et sans rapport aucun avec une activité rémunérée de télévision ou de reportage ; cette formalité nécessaire sera notre credo pendant toute la durée du voyage.
Nous arrivons au poste ultime de la douane. D'autres douaniers nous demandent d'ouvrir les valises à nouveau ; seconde salve d'explications, démonstration de l'extension du grand soufflet (cela impressionne), le "OK" salvateur est enfin décrété et nous pouvons enfin fouler le territoire égyptien dans la chaleur de la nuit. Cependant, pour récupérer les autorisations de photographier, nous devrons nous rendre à la télévision nationale au Caire.

Notre ami Olivier nous attendait à l'aéroport et nous rejoignons la capitale à l'aide d'un taxi sans âge, comme il en existe des milliers au Caire. Dîner au bord du Nil dans un restaurant très prisé de la riche jeunesse cairote. Nous nous installons avec grand plaisir dans le vaste appartement d'Olivier, dans le quartier de Zamalek.